L’actualité du mois d’aout est à la commémoration du centenaire de la guerre de 14/18. Et voici un article très concret qui montre la survivance d’effets toxiques chez les descendants de victimes civiles massacrées par des militaires.
Parfois dans ma clientèle, la question des génocides est présente. Il n’y a pas de fatalité, il est possible de faire face au passé, même lorsqu’il ne reste plus grand chose de palpable : le passé est en nous, dans notre inconscient, et de façon épigénétique, au niveau cellulaire. La psychogénéalogie peut aider à apaiser l’héritage et la transmission.
L’article original est sur le site de geneasens :
Il explique comment les peurs intenses sont transmises de façon épigénétique entre les générations. En voici ci-dessous la conclusion.
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Conclusion :1914/2014 : Un cycle de 100 ans à surveiller
Comme nous l’avons vu, les dates anniversaires sont des signifiants très puissants, nous pouvons donc être fragilisés à la date anniversaire d’un événement traumatisant dans notre famille dont nous n’avons pas toujours une connaissance consciente.
Pour le genre humain les cycles de 100 ans sont très symboliques et doivent être pris en compte dans la compréhension de certains processus psychologiques.
A la veille des commémorations qui se préparent pour le centenaire de la grande guerre il est donc plausible que les « fantômes » de la grande guerre remontent du passé dans les familles où les drames vécus par les aïeux non pas été suffisamment élaborés.
Paradoxalement ce retour des fantômes de 14/18 peut être une opportunité pour aider les familles qui sont toujours actuellement impactées par la violence de histoire.
Il sera donc très important que nous soyons attentifs à la manière dont seront menées et ritualisées ces commémorations pour qu’elles conservent leur fonction essentielle liée au devoir de mémoire mais aussi leur fonction indispensable de symbolisation, de réparation et même de guérison de deuils individuels et collectifs parfois inachevés depuis plusieurs générations.
Pierre Ramaut