Je reproduis ci-dessous un article sur un sujet de société, où la médecine allopathique semble être en difficulté, et où un soutien psychologique peut être utile pour les individus concernés.
Des personnes souffrent de symptômes parfois diffus, et le lien avec un aliment rejeté par l’organisme n’est pas toujours évident à trouver. Nous sommes dans le domaine des faibles doses, de la causalité faible, bien connue en psychologie : on peut « guérir » sans forcément savoir de quoi on souffrait, ou sans savoir comment la psychothérapie a agit.Intuitivement, les faibles doses nous rappellent la diffusion de poisons à doses « homéopathiques » :
– les pesticides très toxiques utilisés dans les premières heures de l’agriculture « industrialisée », et vite retirés du marché pour raisons sanitaires,
– les additifs alimentaires E999 en cours d’évaluation par le projet Reach, toujours douteux pour certains…
– nous connaissons les blés malades vendus comme des blés sains, des variétés hybrides F1 tordues génétiquement pour faciliter le travail de la moissonneuse et sans se soucier des qualités nutritives, grâce au film « Solutions locales pour un désordre global », de Coline Serreau (http://www.solutionslocales-lefilm.com/).
– nous avons en souvenir le matraquage publicitaire des années ’80 « les produits laitiers sont nos amis pour la vie », qui consistait en fait à écouler les surplus d’une industrie laitière mal planifiée.
La liste des livres aux titres évocateurs s’allonge d’années en années, au fil des scandales alimentaires et sanitaires, détaillant précisément la dangerosité des industries agro-alimentaires, pharmaceutiques et médiatiques ; quelques références :
– Arômes dans notre assiette, la grande manipulation – Hans-Ulrich Grimm – 2004
– Lait, mensonges et propagande – Thierry Souccar – 2004
– L’industrie du mensonge : lobbying, communication, publicité et médias – Stauber John, Rampton Sheldon – 2004
– Notre poison quotidien – Marie-Monique Robin – 2011
Et si l’intolérance au gluten était directement liée aux variétés hybrides qui n’ont plus rien à voir avec des aliments « compréhensibles » par un intestin humain ? Et si l’intolérance au gluten était directement liée aux traces de pesticides qui se logent dans le grain, dans l’intimité du grain que constitue le gluten ?
Et si l’intolérance à la caséïne du lait suivait la même logique, associée par le corps humain à toutes les cochonneries chimiques qu’il reçoit en buvant du lait de vaches industriel ?
J’en profite pour faire référence à un article édifiant à propos des bricolages effectués sur le lait depuis une vingtaine d’années. Comment s’étonner encore que le lait soit devenu allergisant ?
Le lait : cet élixir assassiné
Y a-t-il autant d’intolérants au gluten parmi ceux qui se nourrissent au blé bio ou de variétés anciennes telles que l’épeautre ?
Y a-t-il autant d’intolérants au lait parmi ceux qui boivent du lait de vache bio, du lait de brebis ou de chèvre, parmi ceux pour lesquels le lait de vache a été introduit tardivement (au delà des 12 premiers mois par exemple sous forme de yaourt et de petits suisses), et a été stoppé à l’adolescence (il me semble que le lait reste un aliment associé à la têtée : un adulte n’en a plus besoin) ?
L’intolérance au lait se traduit-elle sur tous les produits : différentes formes du lait, beurre, crème fraiche, yaourts, fromages crus, fromages cuits ?
Nous restons avec une multitude de questions. Mais quand nous lisons ci-dessous les causes probables, nous pouvons faire l’hypothèse que les intolérances alimentaires sont le prix à payer du « progrès industriel », celui de l’agro-alimentaire, c’est à dire d’une agriculture traditionnelle sommée (vers les années ’50) de passer par la case consommation et endettement, comme les ménages français !
C’est peut-être l’échec d’une société illusoire : où nous voulons allez trop vite avec nos enfants, où nous aimerions tout goûter n’importe quand, où nous ingurgitons des produits alimentaires transformés à outrance, qui deviennent des apparences d’aliments : hamburgers de restauration rapide, paquets de trucs soufflés aux formes bizarres et au « goût » bacon pour l’apéritif, bouillon au bœuf sans bœuf, etc… ou des boissons qui ne tiennent pas leurs promesses : le rêve exotique du desperado qui se perd dans une bière au goût de tequila mais sans tequila (arôme) : désespérant effectivement !
Une société du mensonge, où les industriels mentent aux citoyens, mais où les citoyens se mentent à eux-mêmes, maintenus dans une immaturité permanente, dans une dépendance ou une addiction.
Comme disent les journalistes de la presse de masse : la nature reprend ses droits. Ou plutôt, chaque individu retrouve sa responsabilité individuelle, en faisant une confiance aveugle dans l’industrie alimentaire, ou en se retrouvant obligé d’éplucher les étiquettes de tous les produits qu’il ingurgite, ce qui parait souvent une attitude maniaque, et qui est pour moi plutôt une attitude saine.
La confiance en l’industrie agro-alimentaire est rompue : il nous appartient de la contraindre et de la réformer.
L’article issu du site Psychologies.com
Intolérance alimentaire, le mal qui monte ?
Régime sans gluten, sans œuf, sans lactose… Les intolérances alimentaires toucheraient de plus en plus de Français, enfants comme adultes. Que se cache-t-il derrière cette pathologie ? Quelle différence avec une allergie alimentaire ? Sommes-nous aussi nombreux que nous le pensons à être concernés ?
Anne-Laure Vaineau
15 à 20 % de la population a été, est, ou sera un jour, confrontée à une maladie allergique, estime l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Parmi les différentes pathologies répertoriées, l’intolérance alimentaire. Un phénomène en constante progression ces vingt dernières années, mais qui serait trop récent pour permettre à la communauté scientifique de prendre suffisamment de recul et d’être unanime sur le sujet. Résultat, beaucoup de questions sont posées, mais les zones d’ombre persistent. État des lieux.
L’intolérance alimentaire, c’est quoi ?
L’intolérance alimentaire est l’hypersensibilité d’un individu à un aliment ou un ingrédient habituellement toléré par la plupart des gens. Elle se traduit par la manifestation de divers symptômes indésirables, déclenchés suite à l’ingestion répétée, quelle qu’en soit la fréquence, de l’aliment incriminé à des doses normalement supportées.
Dans les faits, être intolérant alimentaire, c’est, au départ, souffrir au quotidien de troubles dont on parvient difficilement à trouver la cause. Ce sont souvent les douleurs intestinales qui alertent, mais elles ne sont pas les seules à prendre en compte. Infections ORL à répétition, rhumatismes, migraines, pathologies cutanées… sont autant de symptômes qui peuvent aussi résulter d’une intolérance alimentaire.
Une fois que le diagnostic est posé, c’est alors un véritable changement de vie qui s’amorce pour l’intolérant. Car s’il ne supporte pas les œufs par exemple, il va devoir les évincer totalement (même si temporairement) de son alimentation. Dès lors, il va devoir apprendre à déchiffrer les étiquettes des produits lorsqu’il fera ses courses, ou encore réadapter les recettes (même les plus classiques) et remplacer l’ingrédient qu’il ne peut consommer par un autre. Le tout, en essayant autant que possible de préserver sa vie sociale et le plaisir de se nourrir. Un bouleversement parfois difficile, d’autant que, paradoxalement, il a été constaté que les intolérants sont spécifiquement attirés par les aliments auxquels ils n’ont pas le droit… Que l’on soit enfant ou adulte, l’intolérance alimentaire, même si elle semble de prime abord moins grave que l’allergie, est une pathologie qui transforme inévitablement le quotidien de celui qui en souffre.
Allergie, intolérance : quelles différences ?
Allergie et intolérance sont souvent confondues, bien que très différentes.
L’un des meilleurs moyens de les distinguer, c’est notamment d’analyser les symptômes qu’elles provoquent. Dans le cas de l’allergie, la manifestation est immédiate et extériorisée : du simple urticaire à l’arrêt respiratoire ou cardiaque, en passant par l’œdème de Quincke ou les troubles digestifs, type vomissements ou diarrhées. Lorsqu’il s’agit d’une intolérance par contre, les effets sont plus discrets et souvent, à retardement. Migraines, troubles et maladies digestives, infections ORL, pathologies cutanées, rhumatismes, et même, pour certaines intolérances telles que celle au lait, diabète de type I… les intolérances alimentaires peuvent avoir des conséquences si nombreuses qu’elles rendent le diagnostic plus difficile à poser.
Autre élément à prendre en compte, la quantité d’aliment ingérée. Pour les allergiques, le fait de manger l’aliment allergène une fois suffit à provoquer une réaction. Chez l’intolérant, c’est la fréquence et la quantité d’aliments ingérés qui déclenchent le processus.
Il existe par ailleurs d’autres aspects permettant de mettre en valeur les différences entre ces deux pathologies, telles que les moyens de les détecter (tests sanguins, urinaires ou cutanés) ou encore, la réaction de l’organisme lors de la suppression de l’aliment incriminé.
Un phénomène, plusieurs causes
Grâce aux multiples recherches effectuées sur le sujet, plusieurs hypothèses commencent à être avancées pour expliquer la croissance vertigineuse du nombre d’intolérants. Si l’industrialisation de notre alimentation semble être l’un des principaux responsables, plusieurs pistes se dégagent :
– L’hérédité d’abord, dont l’implication semble incontestable. Néanmoins, un point reste encore à examiner : comment expliquer que certains individus, pourtant génétiquement prédisposés, ne développent pas d’intolérance ?
– La théorie de l’hygiène. Nous ne serions pas assez exposés, dès la naissance, aux microbes et autres infections qui ont pour mission de stimuler et de forger notre système immunitaire. Par ailleurs, la prise d’antibiotiques, même si de moins en moins systématique, dès notre plus jeune âge, serait aussi incriminée.
– La diversification alimentaire précoce. Elle serait responsable du développement de plus en plus fréquent d’allergies et d’intolérances chez les bébés, dont le système immunitaire serait encore trop immature pour tolérer si tôt une nourriture variée.
– La mise sur le marché d’aliments nouveaux. Fruits exotiques, épices, huiles végétales… L’émergence de nouvelles denrées alimentaires, auxquelles notre organisme n’est pas habitué, serait elle aussi impliquée.
– L’industrialisation. Aromates et arômes industriels, mixages composites, addition de nombreuses épices, procédés divers de cuisson… Les nouvelles technologies utilisées par les industriels de l’agro-alimentaire seraient elles aussi hautement allergènes, notamment de par l’introduction systématique d’additifs dans les préparations.
– Les polluants environnementaux. Aluminium, plomb, mercure… L’intoxication aux métaux lourds (présents dans les amalgames dentaires, les vaccins, ou encore les cigarettes) pourrait également être, en partie, responsable des intolérances au gluten et à la caséine du lait.
L’intolérance au gluten
Elle touche près de 150 000 français et provoque des réactions essentiellement intestinales, l’intolérance au gluten est celle qui fait le plus parler d’elle. Et pour cause, le gluten est partout : biscuits, quiches, pain, pâtes, pizzas, viennoiseries, charcuterie, sauces, bière… Mais en plus, c’est l’une des intolérances les plus insidieuses, et le plus souvent, elle n’est pas diagnostiquée et masquée derrière ce que les médecins nomment le syndrome de l’intestin irritable. Pour lutter contre l’intolérance au gluten, il convient avant toute chose de procéder à l’éviction totale du blé, du seigle, de l’avoine, du kamut, de l’épeautre et de l’orge. Les seules céréales alors autorisées sont le riz, le quinoa, le millet, le manioc, l’amarante et le sarrasin. Autant dire que la vie sans gluten nécessite le suivi d’un régime très strict, souvent vécu de façon très contraignante.
L’intolérance aux produits laitiers
Elle toucherait environ 8% des enfants, chez qui elle représente l’intolérance la plus fréquente. Elle est diagnostiquée très tôt si la mère a consommé des laitages en très grande quantité pendant sa grossesse. Elle atteint son paroxysme vers l’âge de deux ans, sauf pour certains malades, chez qui elle ne se manifestera qu’à l’âge adulte. Régurgitations, hypoglycémie, malaises, insomnies, coliques abdominales et diarrhée, eczéma, irritabilité… Sont autant de symptômes qui permettent de repérer l’intolérance, pour laquelle l’éviction doit être stricte pendant 6 à 12 mois avant de tenter toute réintroduction. Chez l’adulte intolérant, la consommation de produits laitiers et de fromages peut provoquer troubles intestinaux et cutanés, hémorroïdes, règles douloureuses, douleurs et raideurs articulaires, migraines, spasmophilie… Les améliorations sont visibles dès un mois d’éviction.
Les autres intolérances
Si les intolérances au gluten et aux produits laitiers sont parmi les plus connues, d’autres aliments (presque tous en réalité) peuvent également provoquer des réactions similaires et nécessiter une éviction, puis une réintégration progressive. Il s’agit notamment des légumes et autres aliments végétaux. S’ils sont responsables de près de 60 % des intolérances alimentaires, ils présentent néanmoins une contrainte moindre : il est plus facile de ne plus manger de fenouil ou de poivron que d’évincer tous les produits laitiers de son alimentation. Les produits de la mer ne sont pas en reste. Les poissons notamment, occupent le troisième rang des aliments allergènes. Les épices, aromates et condiments peuvent eux aussi être responsables d’intolérances, ainsi que les fruits (agrumes et fruits exotiques en tête) ou encore les œufs (intolérance à l’ovalbumine contenue dans le blanc).
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