L’impact des bactéries intestinales va au-delà du système digestif

L’intestin est la base de la santé et de l’immunité.

L’intestin est ensemencé par des bactéries, qui sont transmises par la mère par son propre intestin, les sécrétions vaginales lors de la naissance naturelle, et le lait maternel.

Que se passe-t-il pour les enfants nés sous césarienne et n’ayant pas été allaités ?

Des liens sont progressivement tissés entre la qualité de la flore intestinale (microbiote) et les thèmes suivants :

  • allergies, maladies immunes, métaboliques ou auto-immunes, maladies inflammatoires de l’intestin dont la maladie de Crohn ;
  • diabète, obésité ;
  • anxiété, maladies psychiatriques dont l’autisme, et les maladies neurodégénératives.

L’intestin est agressé par l’alimentation industrielle (additifs chimiques, produits transformés à outrance, arômes artificiels, etc.), par certaines préparations traditionnelles fermentées, et par les antibiotiques.

Je fais l’hypothèse suivante, en 3 temps :

  1. l’intestin est le souvenir de la vie bactérienne de l’océan, puisque tous les mammifères proviennent des océans, et portent en eux l’eau qui leur est nécessaire pour vivre (le sang et les lymphes); le microbiote est aussi un résumé des bactéries terrestres qui participent aux différentes fermentations (lactique, alcoolique, acétique…).
  2. la micro-biologie des sols, devenue populaire grâce à Claude Bourguignon, est un équivalent de la vie microscopique des océans (les bactéries et le plancton).
  3. l’ère industrielle a saccagé la micro-biologie des sols (excès d’engrais chimiques et pesticides); elle saccage de la même façon la micro-biologie des intestins humains.

A suivre…

Qu’est-ce que le microbiote intestinal ?
Chez l’homme, le contenu intestinal pèse 2 kg en moyenne, masse dans laquelle les bactéries représentent 50 %. En nombre, cela représente 100.000 milliards de bactéries, qui appartiennent à plusieurs centaines d’espèces différentes. Le microbiote compte dix fois plus de bactéries que le corps humain ne contient de cellules.

Quel est le rôle de ces bactéries ?
On distingue différents grands groupes de bactéries avec des fonctions différentes. Leurs rôles s’exercent au niveau des interfaces avec l’aliment, les bactéries de l’environnement ou les cellules humaines, notamment en terme de contribution à la dégradation des composés alimentaires. Les bactéries sont surtout situées dans la partie basse de l’intestin.
Certaines bactéries vont par exemple dégrader les fibres ou participer à la fermentation, contribuant ainsi aux sources d’énergie pour l’hôte. D’autres jouent un rôle de protection contre les bactéries pathogènes, d’autres encore stimulent le renouvellement de la paroi intestinale et du mucus ou nos systèmes de défenses naturelles. Elles ont donc un effet bénéfique sur la flore, l’intestin et l’organisme tout entier.

Quand et comment se constitue le microbiote intestinal ? Comment évolue-t-il ?
Pour l’instant, on sait qu’il évolue dans les premiers mois et années de la vie et que la stabilisation apparaît autour des trois ans. Après cette période, le microbiote intestinal est remarquablement stable au fil des années. Même quand il subit un stress majeur – comme un traitement antibiotique –, on a pu constater qu’après un à deux mois, l’équilibre initial est retrouvé.
En revanche, on peut imaginer qu’un traitement fort et durable va entraîner une modification durable ou définitive, voire une altération à long terme du microbiote. Une équipe américaine a comparé des individus nord-américains, africains et sud-américains et a constaté chez les premiers une moindre diversité microbienne. Une des hypothèses expliquant cela repose sur l’administration d’antibiotiques. A 18 ans, un Américain a déjà reçu 18 traitements antibiotiques en moyenne. Et les conséquences s’étalent sur plusieurs générations, via la mère.
En effet, le rôle de la mère dans la constitution du microbiote intestinal est important. On retrouve des souches d’origine maternelle chez le nouveau-né, qui proviennent du microbiote intestinal et vaginal de la mère. Même si c’est simplifié, c’est un bagage, avec des éléments déterminants de ce que sera le microbiote de l’adulte.
Dans les années 1980, on a beaucoup étudié l’impact du lait maternel. Aujourd’hui, on a tellement progressé dans la composition des préparations pour nourrissons qu’il y a moins de différences qu’avant avec le lait maternel. On peut néanmoins penser que le lait maternel est vecteur de signaux qu’on n’a pas encore su identifier. Dans le sang et le lait de la mère, il y a des signaux de transfert bactérien, qui pourraient servir à « éduquer » le système immunitaire de l’enfant.
Ensuite, si le microbiote est stable pendant la plus grande partie de la vie, on a l’impression qu’il y a une dérive chez la personne âgée ou très âgée. Avec néanmoins un impact des dérives des pratiques alimentaires.

Comment ces bactéries affectent-elles notre santé en général ?
Dans la deuxième moitié du vingtième siècle, grâce aux antibiotiques, on a pu contrôler les pathologies infectieuses. Mais en parallèle, on a constaté le développement d’allergies, de maladies immunes, métaboliques ou auto-immunes. On a alors suspecté un lien avec le microbiote. Depuis les années 1990, à l’INRA, on étudie les maladies inflammatoires de l’intestin. Dans le cas de la maladie de Crohn, on a constaté une déviance du microbiote, avec des bactéries absentes ou sous-représentées. Dans le cas de plusieurs maladies immunes, on a noté un lien entre la détérioration de la composition du microbiote et l’installation des maladies chroniques.

Les fonctions du microbiote intestinal s’exercent aux interfaces avec les aliments, les bactéries et également avec l’hôte. Sur ce dernier volet, on peut imaginer une incidence sur l’immunité (via l’épithélium ou les cellules de l’immunité qui circulent dans le sang), et un lien avec le système nerveux. On a constaté, par exemple, chez les souris, que le niveau d’anxiété pouvait être impacté par le microbiote. Pour certaines formes d’autisme, à déclenchement tardif, des publications font également le lien avec le microbiote.
Les conséquences vont donc au-delà du système digestif. Il y a presque dix ans, les équipes de Jeff Gordon avaient mis en évidence un lien avec l’obésité. Mais des études s’intéressent également aux conséquences du microbiote sur des maladies inflammatoires, le diabète ou encore les allergies. Donc des pathologies pas forcément centrées sur l’intestin. On explore aujourd’hui des maladies psychiatriques.

Ces constats ouvrent de nouvelles portes pour les traitements, en parallèle avec d’autres thérapies. Dans le cas du diabète, des essais cliniques ont ainsi montré des évolutions sur quelques semaines.

Comment peut-on modifier le microbiote pour soigner ces maladies ?
Il existe différentes façons de moduler le microbiote : on peut apporter des bactéries vivantes [avec par exemple les probiotiques, ndlr], ou modifier la consommation, avec des apports nutritionnels, des pré-biotiques, qui sont des sources d’énergie pour certaines bactéries intestinales. On peut également moduler le microbiote par des recommandations nutritionnelles. Enfin, l’extrême auquel on peut arriver, dans certains contextes graves, c’est la transplantation de microbiote. On inocule le microbiote d’un donneur à un receveur, dont on veut remplacer le sien.

Propos recueillis par Oriane Raffin
http://www.arte.tv/fr/L-impact-des-bacteries-intestinales-va-au-dela-du-systeme-digestif/6724566.html

Maladies neurodégénératives et pesticides

Vous êtes nombreux à connaitre autour de vous quelqu’un qui est concerné par l’une de ces maladies – Alzheimer, Parkinson, sclérose en plaque – et qui a entre 20 et 40 ans : la vieillesse ne peut pas être mise en cause.

Définition et liste complète

Les pesticides et les métaux lourds sont soupçonnés depuis longtemps d’être impliqués dans un faisceau de cause, entrainant une dégénérescence du système nerveux central.

Une étude récente vient de montrer l’effet désastreux d’une combinaison de fongicides sur les cellules du cerveau.

La sagesse consisterait à interdire totalement les pesticides dans l’alimentation. La prudence consiste, en attendant, à éviter de manger les fruits provenant de l’agriculture intensive : ceux qui transitent par les entrepôts de Rungis (hyper et supermarchés, étals trop propres des marchés).

Ils nous reste les producteurs locaux en circuit court et les producteurs bio.

 

Ci-dessous, l’article complet.

Une étude scientifique menée par l’Université d’Aston, en Angleterre, et soutenue par les ONG Générations Futures et Antidote Europe, parue dans le journal scientifique à comité de lecture PLoS One démontre les effets néfastes de mélanges de certains pesticides couramment utilisés.

Publié le 6 août 2012 par

Pourquoi cette étude : L’évaluation des risques pour la santé de mélanges de substances chimiques a été éludée jusqu’ici faute d’une méthode appropriée. Or chacun d’entre nous, quel que soit son âge, est exposé journellement à des dizaines de substances chimiques de synthèse dont on ignore les toxicités en
mélange . Générations Futures et Antidote Europe se sont donc associés pour s’attaquer à ce problème urgent. Les deux associations ont demandé à une équipe universitaire réputée de tester les activités de mélanges de trois fongicides fréquents (pyrimethanil, cyprodinil et fludioxonil) sur des cellules gliales et neuronales représentatives du système nerveux central humain. Les résultats de ces travaux scientifiques viennent d’être publiés sous le titre : A preliminary investigation into the impact of a pesticide combination on human neuronal and glial cell lines in vitro, M.D. Coleman & al., PLoS ONE* (2012)
http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0042768.
Résultats : En combinaison, ces fongicides exercent sur les cellules gliales d’énormes stress oxydants les obligeant à stimuler considérablement l’expression de peroxydases (très peu stimulés par les fongicides
seuls) et surtout d’enzymes de neutralisation des radicaux oxygène (effet comparable à celui du cyprodinil).
Sous l’effet du mélange, mais pas des fongicides seuls (sauf le cyprodinil), ces cellules entrent en apoptose (suicide cellulaire)
Les cellules neuronales sont également affectées par le mélange des fongicides, principalement en stimulant l’expression de peroxydases (pas ou peu stimulés par les fongicides seuls), des enzymes de neutralisation des radicaux oxygène (pas affectés par les fongicides seuls sauf le cyprodinil) et une très
forte mobilisation des gènes signalant l’entrée en apoptose (peu affectés par les fongicides seuls sauf le cyprodinil)
Rappelons que le stress oxydant joue un rôle important dans la maladie d’Alzheimer, qui se caractérise aussi, comme la maladie de Parkinson, par une atrophie corticale, deux des effets observés massivement avec ces mélanges de fongicides. Les responsables de l’étude confirment que les résultats sont préoccupants.
« Ce travail montre que certains pesticides, isolément ou en combinaisons, peuvent induire du stress et des modifications du devenir des cellules humaines. Ils peuvent aussi interférer avec des processus cellulaires basiques comme celui de la production d’énergie. Ces effets ont été mis en évidence à des concentrations proches de celles trouvées dans nos aliments. Ce travail suggère que nous devrions faire davantage d’efforts pour restreindre l’utilisation des pesticides dans les cultures destinées à l’alimentation,..» Déclare le Professeur Michael Coleman, responsable de l’étude.
« Les résultats de cette étude sur une combinaison de trois résidus de pesticides que nous avions trouvés sur une même grappe de raisin en 2008, montrent que l’évaluation du risque ne rend pas compte d’éventuels effets de synergie entre pesticides, ce qui peut conduire à une sous-estimation grave du risque pour l’homme et l’environnement. Nous demandons à l’ANSES et à l’EFSA de mener d’urgence les recherches qui s’imposent dans ce domaine et, dans l’attente de résultats exhaustifs, d’abaisser significativement les limites maximales en résidus tolérées dans les aliments, dans un soucis élémentaire de précaution. » Déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. Les méthodes à cette fin sont à disposition, affirme Claude Reiss, président d’Antidote Europe.

*) PLoS ONE (Public Library of Science) est une revue internationale de haut niveau dont les articles sont soumis à une évaluation rigoureuse par des experts.
Contact presse : F Veillerette 06 81 64 65 58

 

 

Arômes alimentaires : des allergènes plein l’assiette

Je reproduis ci-dessous un article très pertinent qui fait le lien entre un sujet méconnu du grand public, et un problème d’actualité dont la cause est difficile à établir. Exactement comme en psychothérapie : on vient consulter pour des symptômes, on peut faire des hypothèses sur des causes, mais il est très difficile de démontrer la causalité… et ce n’est pas le but !

 

L’article sur Soignez-vous.com

Les industriels de l’alimentation emploient aujourd’hui des milliers d’additifs alimentaires différents pour aromatiser leurs produits et les rendre plus appétants. De nombreux scientifiques admettent aujourd’hui que leurs pratiques sont une des raisons du développement exponentiel des allergies.

Les Européens engloutissent chaque année 170 000 tonnes d’arômes industriels. Si l’on ajoute à ce chiffre, déjà ahurissant, les 95 000 tonnes de glutamate (l’exhausteur de goût le plus répandu) qu’ils ingèrent chaque année et les différents agents de filtration, d’enrobage, de lavage, les antimoussants, stabilisateurs de couleur, antiagglomérants, humectants, solvants, floculants… que l’on trouve à longueur de rayons dans les hypermarchés, on a sans doute compris pourquoi on assiste, depuis quelques années à une explosion des allergies.

L’OMS estime qu’environ 15 % de la population européenne souffre d’allergies directement causées par les additifs alimentaires. Et selon une étude réalisée par l’hôpital pour enfants Hauner de Munich, 42 % des enfants seraient des allergiques « sains », dont la pathologie ne s’est pas encore déclarée. Le pire est donc encore à venir…

Des copeaux de bois pour le goût fraise… ou vanille

Le recours aux arômes chimiques est maintenant quasi-systématique dans les denrées alimentaires vendues couramment. Pourquoi ? Parce que la nature fournit des « produits » trop aléatoires… L’industrie alimentaire a donc choisi de pallier artificiellement à ses « déficiences » tout en dissimulant habilement ses manipulations. Ainsi, lorsque sur un yaourt à la fraise on peut lire « arôme naturel », il ne faut pas comprendre que les arômes sont extraits de la fraise. Ils sont en fait extraits d’une pâte obtenue après le mélange de copeaux d’un bois australien, d’eau, d’alcool et de quelques ingrédients secrets. Avec une recette légèrement modifiée de cette pâte, il est possible d’obtenir de l’arôme de framboise, de cacao, de chocolat ou de vanille. L’origine naturelle est incontestable, puisqu’il s’agit de bois… Quant aux morceaux de fruits, ils peuvent être remplacés par de la gélatine imitant leur consistance ou bien être intervertis et l’on se retrouve ainsi à manger de la pêche alors que l’étiquette indique de l’abricot.

Cette falsification du goût des aliments n’est pas sans conséquence pour notre santé. Car, même si les industriels garantissent l’innocuité des additifs qu’ils emploient, ils ne disposent généralement d’aucune base scientifique pour le faire (tester 20 000 additifs coûterait trop cher et prendrait trop de temps). Quant aux interactions entre ces différents produits chimiques, elles ne sont jamais étudiées.

Un casse-tête pour les allergologues

Pour les allergologues, comme pour leurs patients, l’inflation permanente du nombre d’additifs alimentaires devient un véritable casse-tête car les additifs sont partout et peuvent être cachés là où on les attend le moins. Ainsi, il est possible de retrouver des traces de protéines de lait dans de la liqueur à la noix de coco, des peptides de gluten dans les caramels, les corn-flakes ou les bonbons, des traces de noisettes dans un gâteau au citron. Comment deviner que si une barre chocolatée provoque une réaction brutale chez une personne allergique au poisson, c’est parce que les oeufs qui ont servi à sa fabrication proviennent de poules nourries avec des farines de poissons ?

Plus grave encore, sous couvert de protection des secrets de fabrication, on dissimule systématiquement aux médecins et allergologues la composition exacte des aliments et on ne répond pas à leurs demandes de renseignements.

Ce méli-mélo de saveurs, savamment occulté sur les étiquettes, représente désormais un grave danger pour la santé humaine en général et pour les personnes allergiques en particulier. Il est temps d’y mettre fin.

Les additifs, aussi responsables de l’obésité !

Les industriels de l’agro-alimentaire emploient désormais à tour de bras des édulcorants qu’un nombre grandissant de chercheurs considèrent comme responsables de « l’épidémie d’obésité » qui sévit partout dans les pays développés. Alors que les sucres artificiels comme l’aspartame ou la saccharine sont supposés aider à l’amaigrissement ; c’est en effet tout l’inverse qui se produit, ils font prendre du poids ! L’organisme humain, habitué à plus de 50 000 ans de nourriture naturelle, n’est pas adapté pour interpréter les aliments qui, physiologiquement, ne servent à rien. Lorsqu’il reçoit le signal gustatif « sucré », il se prépare à recevoir des aliments riches en énergie et sécrète de l’insuline en vue de les dégrader. Si ce qui est ingéré ne correspond pas à ce qu’il attend, l’organisme réagit par le « réflexe insulinique céphalique », en d’autres termes, la fringale, accompagnée d’un grignotage permanent reconnu comme responsable de l’obésité.

  • Pour consulter la liste des additifs alimentaires les plus courants :

http://terroirs.denfrance.free.fr/p/defense_consommateur/additifs_liste.html

  • À lire :
    – « Arômes dans notre assiette : La grande manipulation » de Hans-Ulrich Grimm – Éd. Terre Vivante • 189 p. • 18,50 euros
    – « Guide des additifs alimentaires – Les précautions à prendre » de Maria Denil et Paul Lannoye – Éd. Frison-Roche • 165 pages • 11 euros.

Intolérance alimentaire, le mal qui monte ?

Je reproduis ci-dessous un article sur un sujet de société, où la médecine allopathique semble être en difficulté, et où un soutien psychologique peut être utile pour les individus concernés.

Des personnes souffrent de symptômes parfois diffus, et le lien avec un aliment rejeté par l’organisme n’est pas toujours évident à trouver. Nous sommes dans le domaine des faibles doses, de la causalité faible, bien connue en psychologie : on peut « guérir » sans forcément savoir de quoi on souffrait, ou sans savoir comment la psychothérapie a agit.Intuitivement, les faibles doses nous rappellent la diffusion de poisons à doses « homéopathiques » :
– les pesticides très toxiques utilisés dans les premières heures de l’agriculture « industrialisée », et vite retirés du marché pour raisons sanitaires,
– les additifs alimentaires E999 en cours d’évaluation par le projet Reach, toujours douteux pour certains…
– nous connaissons les blés malades vendus comme des blés sains, des variétés hybrides F1 tordues génétiquement pour faciliter le travail de la moissonneuse et sans se soucier des qualités nutritives,  grâce au film « Solutions locales pour un désordre global », de Coline Serreau (http://www.solutionslocales-lefilm.com/).
– nous avons en souvenir le matraquage publicitaire des années ’80 « les produits laitiers sont nos amis pour la vie », qui consistait en fait à écouler les surplus d’une industrie laitière mal planifiée.

La liste des livres aux titres évocateurs s’allonge d’années en années, au fil des scandales alimentaires et sanitaires, détaillant précisément la dangerosité des industries agro-alimentaires, pharmaceutiques et médiatiques ; quelques références :
Arômes dans notre assiette, la grande manipulation – Hans-Ulrich Grimm – 2004
Lait, mensonges et propagande – Thierry Souccar – 2004
L’industrie du mensonge : lobbying, communication, publicité et médias – Stauber John, Rampton Sheldon – 2004
Notre poison quotidien – Marie-Monique Robin – 2011

Et si l’intolérance au gluten était directement liée aux variétés hybrides qui n’ont plus rien à voir avec des aliments « compréhensibles » par un intestin humain ? Et si l’intolérance au gluten était directement liée aux traces de pesticides qui se logent dans le grain, dans l’intimité du grain que constitue le gluten ?

Et si l’intolérance à la caséïne du lait suivait la même logique, associée par le corps humain à toutes les cochonneries chimiques qu’il reçoit en buvant du lait de vaches industriel ?

J’en profite pour faire référence à un article édifiant à propos des bricolages effectués sur le lait depuis une vingtaine d’années. Comment s’étonner encore que le lait soit devenu allergisant ?

Le lait : cet élixir assassiné

Y a-t-il autant d’intolérants au gluten parmi ceux qui se nourrissent au blé bio ou de variétés anciennes telles que l’épeautre ?

Y a-t-il autant d’intolérants au lait parmi ceux qui boivent du lait de vache bio, du lait de brebis ou de chèvre, parmi ceux pour lesquels le lait de vache a été introduit tardivement (au delà des 12 premiers mois par exemple sous forme de yaourt et de petits suisses), et a été stoppé à l’adolescence (il me semble que le lait reste un aliment associé à la têtée : un adulte n’en a plus besoin) ?

L’intolérance au lait se traduit-elle sur tous les produits : différentes formes du lait, beurre, crème fraiche, yaourts, fromages crus, fromages cuits ?

Nous restons avec une multitude de questions. Mais quand nous lisons ci-dessous les causes probables, nous pouvons faire l’hypothèse que les intolérances alimentaires sont le prix à payer du « progrès industriel », celui de l’agro-alimentaire, c’est à dire d’une agriculture traditionnelle sommée (vers les années ’50) de passer par la case consommation et endettement, comme les ménages français !

C’est peut-être l’échec d’une société illusoire : où nous voulons allez trop vite avec nos enfants, où nous aimerions tout goûter n’importe quand, où nous ingurgitons des produits alimentaires transformés à outrance, qui deviennent des apparences d’aliments : hamburgers de restauration rapide, paquets de trucs soufflés aux formes bizarres et au « goût » bacon pour l’apéritif, bouillon au bœuf sans bœuf, etc… ou des boissons qui ne tiennent pas leurs promesses : le rêve exotique du desperado qui se perd dans une bière au goût de tequila mais sans tequila (arôme) : désespérant effectivement !

Une société du mensonge, où les industriels mentent aux citoyens, mais où les citoyens se mentent à eux-mêmes, maintenus dans une immaturité permanente, dans une dépendance ou une addiction.

Comme disent les journalistes de la presse de masse : la nature reprend ses droits. Ou plutôt, chaque individu retrouve sa responsabilité individuelle, en faisant une confiance aveugle dans l’industrie alimentaire, ou en se retrouvant obligé d’éplucher les étiquettes de tous les produits qu’il ingurgite, ce qui parait souvent une attitude maniaque, et qui est pour moi plutôt une attitude saine.

La confiance en l’industrie agro-alimentaire est rompue :  il nous appartient de la contraindre et de la réformer.

 

L’article issu du site Psychologies.com

Intolérance alimentaire, le mal qui monte ?

Régime sans gluten, sans œuf, sans lactose… Les intolérances alimentaires toucheraient de plus en plus de Français, enfants comme adultes. Que se cache-t-il derrière cette pathologie ? Quelle différence avec une allergie alimentaire ? Sommes-nous aussi nombreux que nous le pensons à être concernés ?

Anne-Laure Vaineau

15 à 20 % de la population a été, est, ou sera un jour, confrontée à une maladie allergique, estime l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Parmi les différentes pathologies répertoriées, l’intolérance alimentaire. Un phénomène en constante progression ces vingt dernières années, mais qui serait trop récent pour permettre à la communauté scientifique de prendre suffisamment de recul et d’être unanime sur le sujet. Résultat, beaucoup de questions sont posées, mais les zones d’ombre persistent. État des lieux.

L’intolérance alimentaire, c’est quoi ?

L’intolérance alimentaire est l’hypersensibilité d’un individu à un aliment ou un ingrédient habituellement toléré par la plupart des gens. Elle se traduit par la manifestation de divers symptômes indésirables, déclenchés suite à l’ingestion répétée, quelle qu’en soit la fréquence, de l’aliment incriminé à des doses normalement supportées.

Dans les faits, être intolérant alimentaire, c’est, au départ, souffrir au quotidien de troubles dont on parvient difficilement à trouver la cause. Ce sont souvent les douleurs intestinales qui alertent, mais elles ne sont pas les seules à prendre en compte. Infections ORL à répétition, rhumatismes, migraines, pathologies cutanées… sont autant de symptômes qui peuvent aussi résulter d’une intolérance alimentaire.

Une fois que le diagnostic est posé, c’est alors un véritable changement de vie qui s’amorce pour l’intolérant. Car s’il ne supporte pas les œufs par exemple, il va devoir les évincer totalement (même si temporairement) de son alimentation. Dès lors, il va devoir apprendre à déchiffrer les étiquettes des produits lorsqu’il fera ses courses, ou encore réadapter les recettes (même les plus classiques) et remplacer l’ingrédient qu’il ne peut consommer par un autre. Le tout, en essayant autant que possible de préserver sa vie sociale et le plaisir de se nourrir. Un bouleversement parfois difficile, d’autant que, paradoxalement, il a été constaté que les intolérants sont spécifiquement attirés par les aliments auxquels ils n’ont pas le droit… Que l’on soit enfant ou adulte, l’intolérance alimentaire, même si elle semble de prime abord moins grave que l’allergie, est une pathologie qui transforme inévitablement le quotidien de celui qui en souffre.

Allergie, intolérance : quelles différences ?

Allergie et intolérance sont souvent confondues, bien que très différentes.

L’un des meilleurs moyens de les distinguer, c’est notamment d’analyser les symptômes qu’elles provoquent. Dans le cas de l’allergie, la manifestation est immédiate et extériorisée : du simple urticaire à l’arrêt respiratoire ou cardiaque, en passant par l’œdème de Quincke ou les troubles digestifs, type vomissements ou diarrhées. Lorsqu’il s’agit d’une intolérance par contre, les effets sont plus discrets et souvent, à retardement. Migraines, troubles et maladies digestives, infections ORL, pathologies cutanées, rhumatismes, et même, pour certaines intolérances telles que celle au lait, diabète de type I… les intolérances alimentaires peuvent avoir des conséquences si nombreuses qu’elles rendent le diagnostic plus difficile à poser.

Autre élément à prendre en compte, la quantité d’aliment ingérée. Pour les allergiques, le fait de manger l’aliment allergène une fois suffit à provoquer une réaction. Chez l’intolérant, c’est la fréquence et la quantité d’aliments ingérés qui déclenchent le processus.

Il existe par ailleurs d’autres aspects permettant de mettre en valeur les différences entre ces deux pathologies, telles que les moyens de les détecter (tests sanguins, urinaires ou cutanés) ou encore, la réaction de l’organisme lors de la suppression de l’aliment incriminé.

Un phénomène, plusieurs causes

Grâce aux multiples recherches effectuées sur le sujet, plusieurs hypothèses commencent à être avancées pour expliquer la croissance vertigineuse du nombre d’intolérants. Si l’industrialisation de notre alimentation semble être l’un des principaux responsables, plusieurs pistes se dégagent :

L’hérédité d’abord, dont l’implication semble incontestable. Néanmoins, un point reste encore à examiner : comment expliquer que certains individus, pourtant génétiquement prédisposés, ne développent pas d’intolérance ?

La théorie de l’hygiène. Nous ne serions pas assez exposés, dès la naissance, aux microbes et autres infections qui ont pour mission de stimuler et de forger notre système immunitaire. Par ailleurs, la prise d’antibiotiques, même si de moins en moins systématique, dès notre plus jeune âge, serait aussi incriminée.

La diversification alimentaire précoce. Elle serait responsable du développement de plus en plus fréquent d’allergies et d’intolérances chez les bébés, dont le système immunitaire serait encore trop immature pour tolérer si tôt une nourriture variée.

La mise sur le marché d’aliments nouveaux. Fruits exotiques, épices, huiles végétales… L’émergence de nouvelles denrées alimentaires, auxquelles notre organisme n’est pas habitué, serait elle aussi impliquée.

L’industrialisation. Aromates et arômes industriels, mixages composites, addition de nombreuses épices, procédés divers de cuisson… Les nouvelles technologies utilisées par les industriels de l’agro-alimentaire seraient elles aussi hautement allergènes, notamment de par l’introduction systématique d’additifs dans les préparations.

Les polluants environnementaux. Aluminium, plomb, mercure… L’intoxication aux métaux lourds (présents dans les amalgames dentaires, les vaccins, ou encore les cigarettes) pourrait également être, en partie, responsable des intolérances au gluten et à la caséine du lait.

L’intolérance au gluten

Elle touche près de 150 000 français et provoque des réactions essentiellement intestinales, l’intolérance au gluten est celle qui fait le plus parler d’elle. Et pour cause, le gluten est partout : biscuits, quiches, pain, pâtes, pizzas, viennoiseries, charcuterie, sauces, bière… Mais en plus, c’est l’une des intolérances les plus insidieuses, et le plus souvent, elle n’est pas diagnostiquée et masquée derrière ce que les médecins nomment le syndrome de l’intestin irritable. Pour lutter contre l’intolérance au gluten, il convient avant toute chose de procéder à l’éviction totale du blé, du seigle, de l’avoine, du kamut, de l’épeautre et de l’orge. Les seules céréales alors autorisées sont le riz, le quinoa, le millet, le manioc, l’amarante et le sarrasin. Autant dire que la vie sans gluten nécessite le suivi d’un régime très strict, souvent vécu de façon très contraignante.

L’intolérance aux produits laitiers

Elle toucherait environ 8% des enfants, chez qui elle représente l’intolérance la plus fréquente. Elle est diagnostiquée très tôt si la mère a consommé des laitages en très grande quantité pendant sa grossesse. Elle atteint son paroxysme vers l’âge de deux ans, sauf pour certains malades, chez qui elle ne se manifestera qu’à l’âge adulte. Régurgitations, hypoglycémie, malaises, insomnies, coliques abdominales et diarrhée, eczéma, irritabilité… Sont autant de symptômes qui permettent de repérer l’intolérance, pour laquelle l’éviction doit être stricte pendant 6 à 12 mois avant de tenter toute réintroduction. Chez l’adulte intolérant, la consommation de produits laitiers et de fromages peut provoquer troubles intestinaux et cutanés, hémorroïdes, règles douloureuses, douleurs et raideurs articulaires, migraines, spasmophilie… Les améliorations sont visibles dès un mois d’éviction.

Les autres intolérances

Si les intolérances au gluten et aux produits laitiers sont parmi les plus connues, d’autres aliments (presque tous en réalité) peuvent également provoquer des réactions similaires et nécessiter une éviction, puis une réintégration progressive. Il s’agit notamment des légumes et autres aliments végétaux. S’ils sont responsables de près de 60 % des intolérances alimentaires, ils présentent néanmoins une contrainte moindre : il est plus facile de ne plus manger de fenouil ou de poivron que d’évincer tous les produits laitiers de son alimentation. Les produits de la mer ne sont pas en reste. Les poissons notamment, occupent le troisième rang des aliments allergènes. Les épices, aromates et condiments peuvent eux aussi être responsables d’intolérances, ainsi que les fruits (agrumes et fruits exotiques en tête) ou encore les œufs (intolérance à l’ovalbumine contenue dans le blanc).

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