Choisir son psy reste un casse tête

Certains ont déjà lu cet article, d’autre le découvrirons ci-dessous.

Un article assez confu et pessimiste

Le libellé de l’article est pessimiste, ça n’aide pas les patients à y voir plus clair. On aimerait bien compter sur l’auteur du monde pour nous aider… Alors j’essaie de compléter un peu.

Ce qui est dommage, c’est que nous avons en France la manie de pointer les statuts, là où nous devrions mettre en avant l’activité. Je préfère dire « Je joue du piano » au lieu de « je suis pianiste ».

Ce qui compte, c’est le type de thérapie que vous souhaitez faire. Et après, il vous reste à chercher un professionnel qui propose ce type de thérapie.

Les TCC sont pratiquées par les psychothérapeutes, mais aussi par les médecins, les psychologues, les psychiatres, et pourquoi pas par certains psychanalystes un peu open.

Les psychanalyses les plus courantes (Freudo-lacanienne ou jungienne) sont pratiquées par les psychanalystes.

La psychothérapie brève (qu’on peut situer entre une TCC et une psychanalyse, en durée et en profondeur) est pratiquée par certains psychologues, notamment ceux ayant un DU (psychothérapie intégrative, thérapie des schémas…), les psychiatres et les psychanalystes.

 

L’article du journal Le Monde, du 11 avril 2011.

Longtemps, n’importe qui pouvait se déclarer psychothérapeute, ce qui laissait la place à d’éventuels charlatans, sans formation. En mai 2010, un décret est venu réglementer la profession. Très controversé, il reste, un an après, perçu par la plupart des psychanalystes et psychothérapeutes comme une tentative de « médicaliser la souffrance psychique » et de privilégier les thérapies comportementales importées des Etats-Unis par rapport aux psychothérapies à tendance analytique.
Le décret crée un registre national des psychothérapeutes accessible au public. Pour s’y inscrire, il faut être titulaire d’un master de psychologie ou de psychanalyse, ou d’un diplôme de médecin, et justifier d’une formation en psychopathologie clinique de quatre cents heures minimum et d’un stage pratique d’une durée minimale de cinq mois.

Un an après la promulgation du décret, le registre n’est toujours pas prêt. Les agences régionales de santé commencent tout juste à mettre en place les commissions d’inscription. « On peut s’attendre à ce que le fichier ne puisse être exhaustif avant plusieurs mois », précise-t-on au ministère de la santé.

Alors vers quel « psy » se tourner pour faire une psychothérapie ? Par « psy », on désigne une galaxie composée de quatre grandes familles : les psychiatres, les psychologues, les psychanalystes et les psychothérapeutes.

En vertu du nouveau décret, les psychiatres (médecins spécialisés dans les troubles mentaux) sont les seuls à ne pas avoir besoin de formation complémentaire pour être psychothérapeutes. Les psychologues, titulaires d’un master de psychologie, les psychanalystes (qui ont été eux-mêmes analysés et dont les premières années d’exercice font l’objet d’une supervision par un psychanalyste senior) doivent, comme les médecins, bénéficier d’un complément de formation en psychopathologie et en pratique clinique. Les psychothérapeutes installés depuis au moins cinq ans peuvent, sous certaines conditions, bénéficier d’une dérogation.

Au ministère de la santé, on précise que le groupe PagesJaunes s’est engagé à partir de l’édition 2012 à inscrire dans la rubrique « Psychothérapeutes » les seules personnes ayant fourni leur autorisation d’usage. Les autres figureront dans une nouvelle rubrique intitulée « Psychothérapies : pratiques hors du cadre réglementé ».

En guerre contre le décret, certaines sociétés de psychothérapeutes ont décidé de renommer leur profession, et de s’appeler « psychopraticiens ».

Mais choisit-on vraiment un psychothérapeute dans les PagesJaunes ? Pour Marie-Frédérique Bacqué, professeur de psychopathologie à l’université de Strasbourg, « la première des choses est de s’adresser à son médecin traitant, qui dispose d’un réseau de psys dans son quartier ».

Coauteur du guide Comment choisir sa psychothérapie, les écoles, les méthodes, les traitements, (Odile Jacob, 2006, 352 p., 23,90 euros), Daniel Widlöcher, psychiatre, psychanalyste, y voit plutôt la tâche du psychiatre : « Il doit être en mesure d’aider la personne à s’orienter vers une combinatoire, médicament, thérapie d’orientation psychanalytique ou comportementale. »

Pour cet ancien président de l’Association psychanalytique internationale, il y a deux grandes manières de traiter la souffrance psychologique : les thérapies de suggestion ou les thérapies de réflexion sur soi. Les premières, qui correspondent au courant comportementaliste, guident le patient, lui donnent des consignes pour qu’il lutte contre les symptômes qui le font souffrir. Les secondes, qui correspondent au courant analytique, aident l’individu à se dégager de ses pesanteurs et de ses déterminismes internes par une réflexion sur soi en faisant parler l’inconscient.

Les deux courants se livrent une compétition acharnée, chacun tentant de disqualifier l’autre. Dans un livre qui vient de paraître (Choisir une psychothérapie efficace, Odile Jacob, 349 p., 22,90 euros), Jean Cottraux, psychiatre et précurseur en France des thérapies comportementales et cognitives (TCC), passe en revue cinq types de thérapie et conclut à l’efficacité des TCC dans la quasi-totalité des troubles pathologiques, les thérapies psychanalytiques ne les égalant que pour les troubles de la personnalité.

Cosignataire du Livre noir de la psychanalyse (sous la direction de Catherine Meyer, Les Arènes, 2005, 830 p., 29,80 euros) et contributeur d’une expertise Inserm controversée sur l’efficacité des psychothérapies, Jean Cottraux considère qu’« un bon thérapeute doit être en mesure d’expliquer son trouble à son patient, de lui dire comment il va procéder, combien de temps cela va durer, combien ça va coûter, et quelles sont les alternatives possibles ».

Mais si les TCC correspondent à des méthodes transposables et reproductibles, il n’en va pas de même des thérapies d’orientation psychanalytique. « Elles n’ont pas de durée prédéterminée. Elles ne s’attaquent pas uniquement au symptôme mais permettent un meilleur épanouissement de la personne, plus de créativité et une plus grande liberté », poursuit Marie-Frédérique Bacqué.

Par-delà le choix du type de thérapie, deux éléments sont déterminants : le professionnalisme bien sûr, mais aussi la relation de confiance. « Ce qui importe n’est pas tant la technique que le psychothérapeute. On est dans le rapport humain, et, les études le confirment, une thérapie réussie repose sur l’alliance thérapeutique », estime Alain Braconnier, psychiatre et psychanalyste.

N’importe quel médecin généraliste, sympathique ou pas, est capable de soigner une angine. Il en est tout autrement d’un psychothérapeute, qui doit faire preuve d’une compréhension bienveillante… « Quand j’adresse des patients à un psychothérapeute, je les préviens que je vais les envoyer chez quelqu’un en qui j’ai confiance, mais que si cette personne ne leur convient pas, ils peuvent revenir me voir », poursuit Alain Braconnier. On peut voir plusieurs psychothérapeutes et faire son choix, l’important est de se sentir compris.

La face cachée des produits d’hygiène et de beauté

Mon commentaire

17.06.2014
Les perturbations du système endocrinien peuvent entrainer des troubles du sommeil, une transpiration excessive, une fragilité de l’immunité… Symptômes qui accompagnent souvent la souffrance psychique. Remplacer les produits dangereux par des produits respectueux peut concourir à l’efficacité de la thérapie.

L’appel de la jeunesse s’est merveilleusement organisé en quelques mois, pour proposer aujourd’hui ce quizz amusant et pédagogique, sur un sujet pas drôle du tout.

Olivier Rouzet

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Perturbateurs Endocriniens
La face cachée des produits d’hygiène et de beauté

Après avoir tiré la sonnette d’alarme sur les impacts des perturbateurs endocriniens sur la fertilité, le mouvement Générations Cobayes revient avec une campagne sur les produits cosmétiques et d’hygiène. Parce qu’on le vaut tous bien, Générations Cobayes invite à découvrir la face cachée des produits de beauté et d’hygiène, pour réclamer un étiquetage transparent des perturbateurs endocriniens sur les produits qui en contiennent.

A travers un questionnaire en ligne, au ton décalé et sarcastique, cette campagne interpelle sur les messages publicitaires et les produits de beauté et d’hygiène des grandes marques. Douceur, fraîcheur, saveur, les effets vendeurs peuvent en réalité cacher des substances, quant à elles, bien réelles, et parfois toxiques. Parmi celles-ci, les perturbateurs endocriniens. Pourtant considérés par l’OMS comme une menace pour la santé et l’environnement, ces produits toxiques sont encore présents dans 40% des produits d’hygiène-beauté[1].

Parabènes, phtalates, filtres chimiques à UV, les perturbateurs endocriniens interfèrent avec le système hormonal et sont ainsi suspectés d’être à l’origine de la forte progression des maladies chroniques modernes (maladies cardiovasculaires ou respiratoires, cancers, diabètes…). Avec un taux d’incidence des cancers particulièrement élevé -1 homme sur 2 et 2 femmes sur 5- la  France est devenue le premier pays au monde pour les cancers hormono-dépendants (cancer du sein, de la prostate et du testicule)[2].

Plus qu’un message de prévention, c’est un appel à changement que Générations Cobayes lance à travers cette campagne. Ils demandent à Ségolène Royal l’étiquetage des perturbateurs endocriniens sur les produits cosmétiques et d’hygiène pour, à termes, inciter les grandes marques à ne plus en produire. Car si l’affichage des ingrédients est obligatoire sur ces produits, il ne précise aucunement la présence et le risque de perturbateurs endocriniens.

Egalement semeur d’initiatives, Générations Cobayes lance prochainement un club d’excellence, rassemblant des entreprises exemplaires en matière de santé environnementale. Récompenser les démarches responsables comme levier de changement pour continuer à se faire de bien  sans se faire de mal, telle est la mission de Générations Cobayes.

[1] selon une étude réalisée par l’Institut Notéo, 2013
[2] Centre International de Recherche sur le Cancer, the Globocan Projet, déc. 2013

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Découvrez la face cachée des produits d’hygiène et de beauté

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Souffrance psychique au travail

Voici un ensemble de liens vers des articles, des livres, des films… pour réfléchir et agir, afin de sortir de la souffrance psychique au travail.

Philippe DAVEZIES
Philippe Davezies est enseignant-chercheur en médecine et santé du travail à l’université Claude-Bernard Lyon I


Marie-France HIRIGOYEN
Psychiatre, psychanalyste et thérapeute familial systémique, Marie-France Hirigoyen a inventé le terme « Harcèlement moral » en 1998. Elle s’est intéressée à la violence psychologique au travail et dans le couple.
Le Harcèlement Moral : la violence perverse au quotidien
Le Harcèlement Moral : la violence perverse au quotidien
II est possible de détruire quelqu’un juste avec des mots, des regards, des sous-entendus : cela se nomme violence perverse ou harcèlement moral.
Dans ce livre nourri de nombreux témoignages, l’auteur analyse la spécificité de la relation perverse et met en garde contre toute tentative de banalisation. Elle nous montre qu’un même processus mortifère est à l’oeuvre, qu’il s’agisse d’un couple, d’une famille ou d’une entreprise, entraînant les victimes dans une spirale dépressive, voire suicidaire. Ces violences insidieuses découlent d’une même volonté de se débarrasser de quelqu’un sans se salir les mains.
Car le propre du pervers est d’avancer masqué.
C’est cette imposture qu’il faut dévoiler pour permettre à la victime de retrouver ses repères et de se soustraire à l’emprise de son agresseur. S’appuyant sur son expérience clinique, l’auteur se place en effet, en tant que victimologue, du côté des personnes agressées pour que le harcèlement qu’elles subissent quotidiennement soit pris en compte et nommé pour ce qu’il est : un véritable meurtre psychique.
Le sujet du harcèlement moral reste largement inédit en France.
D’où l’intérêt de ce livre remarquablement documenté, qui est aussi un guide pratique pour les victimes ou ceux qui veulent les aider (choix de la thérapie la mieux adaptée, étapes à court et long terme vers la guérison…) et pour les professionnels auxquels il propose une approche nouvelle. Mais plus largement, par son style clair et vivant, il intéressera tous ceux qui ne souhaitent pas rester indifférents face à ce problème de société.

 

Marcel TRILLAT
Journaliste, administrateur de France Televisions. Aujourd’hui à la retraite, il réalise des documentaires.
« Rêver le travail » – film sur utube